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Le 29 Nivôse An 4 (19/01/1796), en pleine réunion du Conseil municipal, celle-ci s'écroula, laissant juste le temps à toutes les personnes
alentour de se sauver sans emporter leurs biens. Voici quelques extraits du rapport municipal.
Aujourd'hui 29 Nivôse An 4 de la République (19/01/1796), la municipalité étant assemblée, la femme Rouffiac s'est
présentée et a dit qu'une portion du mur de sa maison mitoyenne avec la tour de l'horloge vient de s'écrouler. Elle nous prie de
voir par nous-même le danger et d'aviser aux moyens d'en arrêter les progrès.
La municipalité fait appeler les Sieurs Jacques Pagés et Bertrand Raoul, maçon & charpentier du Malzieu.
Ces 2 ouvriers rendus à la maison commune, la municipalité a accouru avec eux dans la maison de la Rouffiac ou étant ces derniers,
après un examen attentif et actif de l'état des lieux, des fondements et du mur écroulé nous ont dit :
" La tour carrée ou est placée l'horloge du Malzieu mitoyenne du coté du midi avec la maison de la Rouffiac, du couchant avec un des murs de la maison
de la Guille, aux 2 autres sans mitoyenneté. Les fondements sont également caducs, les matériaux en valent rien, la pierre est
extrêmement petite, la construction a été vicieuze, la hauteur et le poids de la tour ont affaissé et fait déverser
les murs mitoyens et les fondements et il est impossible d'arrêter l'écroulement."
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"Voyez-vous la tour fait une inclinaison sensible, vous entendez les pierres crépiter, vous les voyez se fendre
et se broyer par le poids de l'affaissement, l'urgence du danger ne permet le placement d'un échafaudage à l'aide duquel l'on parviendrait
à démolir le toit et en allégera le poids, ... le mal est sans remède, nous déclarons donc que le seul parti à
prendre est d'avertir les voisins de sortir de leurs maisons avec leurs meubles."
La municipalité a fait proclamer au son du tambour par un crieur public un avertissement pour tous les propriétaires de sortir avec leurs
meubles...et fait proclamer à tous les bons citoyens de la commune une invitation à venir ayder aux voisins à emporter leurs meubles.
Pour prévenir la coüe (cohue) la municipalité a placé un piquet de la Garde Nationale à l'entrée de chaque rue.
Dans le moment ou l'on prend ces précautions le danger annoncé par les gens de l'art se consomme : la tour de l'horloge s'écroule...
Elle écrase dans sa chute les maisons de Guy J., Rouffiac et de la Vve Besse dite Guille et d'Antoine Gibelin dit Fagat.
Fait et dressé en la maison commune en présence de Jacques Pagés et Bertrand Raoul qui ont signé avec nous les jours
et an.
Signé : P. Jacques, J Bpte Dumont agent municipal, Ollier, Constand, Brassac, Roziere, Chaleil, Martin
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