Caractéristiques ( d'après les relevés d'époque
de MAGNÉ DE MAROLLES )
Caractéristiques Physiques
Taille d’un veau de 1 an
Poil brun rougeâtre, poitrail gris, gris obscur sur le dessus avec une raie noire sur le dos jusqu’à la
naissance de la queue
Port bas du devant, poitrail large, pattes armées de griffes
Tête grosse (1 pied de largeur) et longue, finissant en museau de lévrier.
Gueule énorme armée de dents si tranchantes qu’elles ont séparé plusieurs têtes du corps comme un rasoir.
2 dents trés longues lui sortent des cotés de la gueule
Oreilles petites étroites et droites / Queue touffue qu’elle dresse en courant
Cri
Son cri ressemble à celui d’un âne qui commence à braire
Peurs
Elle a peur des boeufs ( ce qui a sauvé plusieurs personnes)
GAZETTE de FRANCEdu 23/11/1764 ( de Marvéjols dans le Gévaudan le 01/11/1764 )
il est beaucoup plus haut qu'un loup, bas du devant ; ses pattes sont armées de griffes ; il a le poil
rougeâtre, la tête fort grosse, longue et finissant en museau de lévrier ; les oreilles petites,
étroites comme des cornes. Le poitrail large et un peu gris : le dos rayé de noir ; une gueule
énorme armée de dents si tranchantes qu'il a séparé plusieurs têtes du corps comme pourrait le faire
un razoir. Il a le pas assez lent, et court en bondissant : Il craint les Bœufs qui le mettent en fuite.
GAZETTE de FRANCE du 17/05/1765
Le Sr de La Chaumette qui a vu et tué une grande quantité de loups assure que cet animal n'a qu'une
ressemblance très imparfaite avec ceux-ci : Selon son rapport il est plus gros qu'un veau d'un an
fort du devant et levretté sur le derrière avec un museau pointu et allongé, les oreilles droites et
plus petites que celles d'un loup, la gueule béante et énorme, et une raye noire tout le long du dos
jusqu'à la naissance de la queue.
Agilité
D’une agilité et d’une souplesse diabolique
GAZETTE de FRANCE du 23/11/1764
il est d'une agilité et d'une vitesse surprenantes : Dans un intervalle de temps fort court, on le
voit à 2 ou 3 lieues de distance ; il s'approche de sa proie ventre à terre, et en rampant, et ne
paraît pas alors plus gros qu'un gros renard. A une ou deux toises de distance, il se dresse sur
ses deux pieds de derrière, et s'élance sur sa proie qu'il prend toujours au cou par derrière ou par le coté.
COURIER D'AVIGNON du 29/01/1765 ( de MENDE le 18/01/1765 )
Trois hommes qu i(la) rencontrèrent ... dans la Paroisse des Laubies ... ayant chacun une baïonnette
au bout d'un bâton eurent bien de la peine à s'en défendre tant elle avait d'agilité et de souplesse pour
parer les coups qu'ils lui portaient, réglant tout ses mouvements sur ceux qu'ils faisaient pour la piquer.
Sautant en l'air, s'abattant à terre, se retournant à droite et à gauche.
Instinct
Elle n’a aucun instinct sanguinaire avec les brebis, les agneaux et les animaux domestiques en général.
Elle peut même être timide dans certains cas
Extrait d'une lettre de Malzieu le 14 Mai 1765
un Berger qui était sans armes dans sa cabane, voyant la Bête prés de là lui jeta son chapeau pour
l'épouvanter, et y réussit si bien qu'elle prit la fuite tant on a eu raison de dire qu'elle était timide ;
Mais c'est cette timidité même qui fait sa défense en la précautionnant contre le danger, si elle était
assez courageuse pour le braver, il y a longtemps qu'elle aurait péri.
DE MARVEJOLS le 14/04/1765
... arrivant auprès d'un troupeau, elle ne bondit et ne gambadât de fort belle humeur avec les agneaux.
Les procédés de cette Bête sont incompréhensibles, et augmentent de beaucoup les difficultés qu'on avait
déjà par la seule inspection de sa figure de discerner son espèce ; elle montre des instincts opposés,
et dont l'assemblage ne convient à aucun des animaux qui nous sont connus.
COURIER D'AVIGNON du 19/04/1765
La Bête féroce qui en voulait à la fille s'ouvrit un passage à travers le troupeau(de moutons) jetant à
5 ou 6 pas d'elle toutes les bêtes qui l'embarrassaient sans leur faire d'autre mal
Sa conduite à l'égard des brebis prouve assez que ce n'est pas un loup ....Autre fait qui le prouve.
Le 2 (Avril 1765) un petit garçon gardait un troupeau d'agneaux et de brebis dans une prairie prés de
son village. Cet enfant voyant venir la Bête de fort loin, eut la précaution de se cacher dans des
broussailles, de façon qu'elle ne l'aperçut point. Arrivée au milieu du troupeau voyant les agneaux
bondir, elle se mit à bondir comme eux, et parce que les brebis plus sérieuses ne bondissaient pas de
même, elle en punit une, non en la mangeant, mais en lui coupant seulement la queue. Ce badinage fut
vu par des gens du village qui accoururent alarmés de ce qu'ils ne voyaient pas le petit berger qui
s'était caché.
Rage
Elle peut cependant avoir des crises de rage destructrice
COURIER D'AVIGNON du 09/04/1765
Furieuse d'avoir manqué son coup, et d'être encore poursuivie dans sa retraite, elle attaqua, terrassa
et égorgea autant d'animaux qu'elle en rencontra. Elle mit en pièces un cochon et un mouton de pure rage
sans les dévorer ni même en goûter.